Le Suédois de 60 ans
L’écrivaine Peggy Edwards raconte l’origine
de l’histoire du « Suédois de 60 ans »
dans le supplément spécial sur ParticipACTION de la
Revue canadienne de santé publique.
En
1972, Russ Kisby, coordonnateur national de ParticipACTION annotait
le livre de Dr Roy Shephard (Université de Toronto) qui comparait
le niveau de forme physique dans différents pays. Les Suédois
venaient en tête et les Canadiens étaient parmi les
derniers. Plus particulièrement, il a remarqué que
certains Suédois de 60 ans avaient la même forme physique
que certains canadiens de 30 ans.
Keith McKerracher, alors directeur général de ParticipACTION,
a immédiatement saisi l'occasion d'annoncer ces deux idées.
McKerracher a créé un message télévisée
d’intérêt public (MIP) de 15 secondes dans lequel
on voyait un Suédois de 60 ans joggant avec facilité
à côté d’un Canadien de 30 ans en nage.
L’annonce n’a été diffusée que
six fois en 1973, durant des matchs de la Ligue canadienne de football.
Son impact a été immédiat et a même
suscité un débat au Parlement. La population était
inquiète et honteuse. L’annonce a si bien su démontrer
la piètre forme physique au Canada qu’elle est devenue
la pierre d’assise d’un nouveau mouvement.
Le vieux Suédois de 60 ans s’est révélé
un concept percutant qui a influencé les normes sociales,
à court terme en suscitant un débat public et à
long terme puisque des gens s’en souviennent encore des décennies
plus tard.
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